dimanche 19 avril 2009

"Remember that day, at the elephant camp"… ?

Pâques 2009: on s’en souviendra longtemps ! Une grosse journée nous attendait : notre première expédition organisée en Thaïlande.


Le mini-van est venu nous chercher de bon matin, et nous avons fait connaissance avec nos compagnons d’un jour : Tim, sa mère et sa copine (Melbourne- Australie), John et son père (Banff-Canada), une New-Yorkaise et 2 filles de Calgary (Canada). Sans oublier Thom et Thom, nos 2 guides !


Mais où allions-nous ainsi ?!?
Mais au pays de Babar, «At the Elephant camp »!!!




Et oui! Nous allions passer la journée dans la peau d’un *mahout*, un dresseur/soigneur d’éléphants!


**Comme lui!**


Notre premier arrêt : le fruit market ! Ben oui! La meilleure façon de gagner la confiance d’un éléphant, c’est de passer par son estomac ! Nous avons fait une grosse réserve de régimes de bananes (des bananiers au grand complet!), et de canne à sucre fraîchement couper par le gars à la machette. Armé de tout cela, nous avons gagné le camp, situé à 1h00 de Chiang Mai.


Là, nous avons revêtu notre uniforme de travail :



* que Jipé a porté avec beaucoup d’élégance! *


C’est tous vêtus de la sorte que nous avons fait connaissance avec notre troupeau et avons appris à nourrir les éléphants.

Vous êtes-vous déjà retrouvé à côté d’un éléphant ? C’est gros en tabarnouche! Et il paraît que l’éléphant d’Asie est plus petit que son cousin, l’éléphant d’Afrique… croyez-moi, « petit » est un mot bien relatif!

Et un éléphant d’Asie, ça ne mange pas une banane à la fois: ça mange 5-6 bananes en même temps ! Pour les Suisses, prenez une de mes bananes mutantes du déjeuner, et rajoutez-en 5 … ben mon éléphant, il les mangeait d’un coup! Et aussitôt qu’ils les avaient en bouche, il fallait lui en redonner d‘autres! En fait, un éléphant, ça a toujours faim! Surtout s’il est déjà en train de manger !



Nous avons aussi eu la chance de voir un bébé éléphant de 3 ans, tétant encore sa mère, mais raffolant déjà des bananes et de la canne à sucre, surtout lorsqu’il n’a pas le droit d’y toucher !




Il était tellement mignon! Il se faisait chicaner par le dresseur, mais aussitôt que ce dernier avait le dos tourné, le bébé avancait subtilement sa trompe pour piger dans le sac de bananes... Comme si un éléphant, même bébé, peut être discret !!!




Bon, après avoir nourri les éléphants, il fallait apprendre à les conduire…

My God! Quelle aventure!!!!


D’abord, il faut monter sur cette bête … c’est parce que c’est haut en taboire ! Il faut lui crier «soooung », et là, il est censé plier gentiment sa papatte droite de devant, de façon à nous faire la courte échelle, il faut l’agripper par la peau derrière la dite papatte, ainsi que par le haut de son oreille droite (ais-je mentionné que c’était haut…), puis se propulser sur le cou de la bête… ah oui, j’ai oublié de vous dire que nous n’allions pas nous asseoir dans un jolie petite chaise à éléphant: nous jouons les dresseurs, vous vous souvenez !!!!

*Jipé, le mahout né!*

Jipé, peut-être grâce à sa grandeur, a fait ça comme un pro. Dans mon cas, les vrais dresseurs m’ont aidé à me propulser ! (Pour les vidéo de moi, il faudra attendre le montage de Denise, car les fichiers sont trop volumineux pour le blog... ça me prenait plus de temps que Jipé !)







Mais on est fière une fois là-haut!





Une fois là-haut, il faut les diriger ces pachydermes ! Alors on nous a donné un « hook », l’outil du dresseurs! Un bâton de bambou avec un genre de crochet au bout. Pour les âmes sensibles, ça ne fait pas mal aux éléphants! Puis, il faut apprendre les mots, ou plutôt les sons directionnels... Pour faire tourner notre monture à droite, il faut appuyer le hook devant son oreille gauche tirer dessus et kicker derrière son oreille gauche en criant « » et l’inverse pour tourner à gauche. Pour avancer, il faut kicker derrière les 2 oreilles en criant « paii », pour reculer, il faut lui mettre le hook sur le front et crier « toye », et pour l’arrêter (ça, c’est important), il faut déposer le hook sur son front, serrer les jambes sur son coup et crier « OWE ». Facile ?!? Pas pantoute!!! Heureusement, nous avions un guide par éléphant qui contrôlait la bête!


* Jipé dirigeant son éléphant*
Après avoir pratiqué chacun notre tour avec un éléphant docile et pas trop gros, on nous a servi un repas, avec entre autre, du poisson. La majorité canadienne que nous étions a beaucoup aimé la présentation des poissons … on est comme pas habitué à leur voir la tête, je pense que c’est ça qui nous trouble ! Mais c’était bon!







Nous nous sommes ensuite préparés à mettre en pratique nos enseignements de la matinée: 1h30 de balade à 2 sur un éléphant. Ils ont été gentils et nous ont mené à une passerelle pour nous éviter la manœuvre du « sooooung » et ainsi facilité notre ascension jusqu'au cou de l’animal.

Une chance, parce que nous, nous avons eu droit au plus gros éléphant de la gang… Il était tellement big!!! Mon dieu ! Au début, quand nous étions à côté des autres, je pensais que notre éléphant se tenait sur une butte… pas pantoute!!! Il était juste énorme!




Jipé a eu le premier tour de conduite, j‘ai donc du prendre place sur le dos de l‘animal et me cramponner à une corde:
hiiiiii ... pas confortable ça !!!!
Ceux qui pense que faire du vélo ça fait mal… vous n’êtes jamais monté sur le dos d'un éléphant ! C’est un peu plus gros qu’un banc de bicycle, et tellement dur !!! J’ai fini par trouver une position acceptable, et nous avons cheminé à travers la plantation de bananes, en croisant des arbres de mangues ici et là, en grignotant des troncs de bambou, des feuilles, des bananes… c’était toute une expérience ! Et une chance que nous avions nos chapeaux, parce qu’il faisait chaud : pas loin des 40°C selon notre guide!







À mi-chemin, ça été mon tour de prendre place sur le cou de l’éléphant, et à Jipé de s’asseoir sur le dos… Il a pas aimé! Trop inconfortable, ils ont voulu le faire descendre sans la passerelle, et sans me faire descendre moi ... Alors là, c’était comme au cirque, mais en plus épeurant : le dresseur a voulu que l’éléphant pli ses pattes arrières pendant que je me cramponnais aux oreilles et que Jipé glissait tranquillement en-bas … Ben l’éléphant, lui, a plié ses pattes avant, et une chance que le dresseur était devant moi, parce que c’est moi qui serait descendu subito de la bête!!!! J’ai eu peur ! L’éléphant a fait la même manœuvre pour me faire descendre à la fin de la balade: il y avait 3 dresseurs autour de lui et moi, je pense qu’ils se doutaient qu’il n’allait pas écouter !!! C’est têtu un mâle!


Mais tout n’était pas encore fini, parce que les vrais "mahouts" , après une telle balade au gros soleil, ils doivent laver leur éléphant … Alors il a fallu baigner notre éléphant dans le pseudo étang, les pieds dans la vase, les cailloux et autres choses non identifiées (que je préfère ne pas identifier d'ailleurs), et le brosser, avec notre brosse et l'asperger avec notre seau d'eau!



Encore là, comme dirait notre amie Laura : mais quelle idée !
Ceux qui disent :"yark yark yark ", ben vous avez totalement raison! Je me suis d'ailleurs tapée une espèce de dermite quelconque avec des plaques rouges sur les bras et les jambes après ça... Je sais, je sais : dans tous les guides de voyage, il est très clairement mentionné de ne jamais se baigner dans des étangs ou des endroits où l'eau n'est pas en mouvement... ben je le confirme!!! Ne faites jamais ça !



* Mais ça fait des chouettes photos!!! *



Wow! Quelle journée! Je pense que c’est la journée de Pâques la plus originale que j’ai passé! En tout cas, c'est la première fois sans chocolat!




L’Elephant Camp, malgré les petits inconvénients du métier, est une expérience inoubliable!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

WOW, quelle expérience mémorable ! ! !

Gigi

Petite-Fleure a dit…

Oui! Mets-en ! Mais je ne suis pas sure que je le referais!!! haha!